SMS envoyé. Oksana devait avoir reçu le message. Je lui avais envoyé un texto pour lui proposer de passer la soirée avec elle. Cela faisait une éternité qu'on avait pas passé un peu de temps tous les deux, celle que je considérais comme ma fille commençait sérieusement à me manquer, de plus Ivan avait quelques affaires à régler et Astria n'était pas disponible ce soir là pour accaparée l'attention d'Oksana. Il m'avait demandé de m'occuper d'Oksana comme il me l'avait toujours demandé au cours de son enfance, et ça faisait très longtemps que ça n'était pas arrivé. Oksana était une jeune femme maintenant, elle avait beaucoup grandit, elle était devenue magnifique et ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa défunte mère.

Une fois mes affaires réglées au club, je pris les clefs de ma voiture. Il faisait encore froid, nous étions au mois de janvier et pourtant je préférais rouler à pleine vitesse, je pouvais profiter un peu que les routes étaient quasiment désertes. Arrivé devant chez Ivan Mirotch, je garais ma voiture dans l'un des garages privés de mon ami et entrais dans l'immense demeure. Oksana n'était pas encore arrivée, elle m'avait dit qu'elle aurait surement un peu de retard dû à une sortie entre amis. Autant vous le dire tout de suite il était garantit qu'elle allait passer un peu de temps avec sa bande d'amis milliardaires, les Kiska. Je trouvais que ces fréquentations étaient malsaines, je ne voyais pas ce qu'il y avait d'intéressant à passer ses soirées avec une bande de gamins pourris gâtés par la vie. Cependant je ne préférais pas aborder le sujet avec Oksana, elle le prendrait surement mal et puis ça faisait trop longtemps que je ne l'avais pas vu, je ne voulais pas que la soirée finisse en règlement de compte.

Une fois entré dans la demeure, je me mettais à l'aise, je connaissais par cœur la maison elle était un peu comme mon second chez moi. J'avais toujours beaucoup aimé la décoration de chez les Mirotch, ça ne pouvait être que très beau vu que c'était la mère d'Oksana qui l'avait entièrement décorée et elle était décoratrice d'intérieur, l'une des meilleures de Moscou, j'ajouterais. Une autre raison qui faisait qu'Ivan ne voulait pas passer beaucoup de temps chez lui, malgré les années il souffrait encore beaucoup. Les domestiques de la maison n'étaient pas présents, ils avaient eux plusieurs jours de vacances puisque les habitants de la maison n'étaient pas là pour une courte période. Normalement Oksana devait rester dans son appartement pendant ce temps mais, après que Mirotch me l'ait demandé, je lui avait dit de me rejoindre ici. Je jetai un coup d'œil à la pendule du salon il était huit et demi, Oksana n'allait plus tarder. Soudain j'entendis du bruit en bas, ce devait être elle, je pouvais entendre le bruit de ses talons sur le sol de la maison. J'entendis ensuite monter les escaliers, puis je la vis, elle était vraiment magnifique et à force de grandir elle devenait de plus en plus jolie.

- Bonsoir Oksana, tu es un peu en retard on dirait. Comme à mon habitude je commençais à la taquiner, ça m'avait manqué ça et il fallait que me rattrape du temps perdu. Quoi de mieux pour briser la glace entre deux personnes qui ne se sont pas vues depuis quelques temps déjà de sortir une petite pique, ou alors une petite blague? Rien si ma mémoire est bonne.

Finalement après une bonne heure d'attente Oksana arriva, on ne pouvait pas louper son arrivée, la maison était vide et le bruit de ses talons paraissait énorme. Elle monta rapidement les escaliers et s' côté de moi sur le canapé, elle retira ses talons hauts, elle semblait avoir très mal au pied. Je me demandais depuis toujours comment les femmes faisaient pour marcher avec ce genre de machins, c'est pas rien tout de même et puis faut voir l'état de leurs pieds en plus. Je me moquais gentiment du retard d'Oksana et elle fit de même d'ailleurs en me disant qu'elle aimait se faire désirer. Je souris, elle avait bien grandit cette petite fille c'était réel.

- Méfie toi tu t'aventures sur un terrain très glissant ma très chère Oksan' .

J'avais déjà déposé quelques boîtes de nourriture sur la table basse qui se trouvait juste devant le canapé. J'avais finalement opté pour du japonais, des nouilles et du porc, c'est ce qui m'avait fait envie pendant toute la soirée. Quand j'étais passé devant le resto japonais j'avais pris très vite une décision, tant pis pour le repas français qui était programmé. Je tendais donc une boîte de nourriture à Oksana en lui disant que finalement j'avais choisi le japonais.

- Finalement j'ai préférer aller chez le japonais, j'espère que ça ne te pose pas de problème, j'ai pris des ramen .

J'ouvris ma boîte, pris deux baguettes qui étaient posées sur la table basse et commençai à manger d'une manière que je qualifierais de peu recommandable mais j'avais très faim aussi, et puis j'étais accompagné d'Oksana, elle avait l'habitude de me voir comme ça, pas besoin de faire des manières devant elle, d'ailleurs je ne pense pas qu'elle en faisait devant moi. J'avais amené une bouteille de saké également ce qui allait très bien avec notre repas du soir. Je servais un verre à Oksana, et pris la bouteille dans les mains pour moi tout seul. Oksana ne mit pas de temps à réagir. Suite à sa réaction je lui répondis.

- L'alcool ça n'est pas pour les jeunes femmes de ton âge, ma très chère Oksan'.

Je bus une nouvelle gorgée mais la bouteille ne resta pas longtemps dans mes mains. Oksana venait tout bêtement de la prendre de mes mains et en buvait une longue gorgée, lorsqu'elle me redonna la bouteille, elle était vide, elle venait de s'enfiler la moitié d'une bouteille de saké cul sec, elle n'allait sans doute pas rester bien longtemps dans l'état où elle était, pour peu qu'elle avait commencé à boire dans la soirée. Visiblement elle avait encore mal au pied, je lui proposai donc une petite chose qui lui ferait vraiment du bien.

- Un petit massage du pied ça te dis?

Je n'attendis même pas qu'elle me réponde, je lui pris son pied droit, qu'elle avait posé sur le canapé, et commençais à lui faire un petit massage qui ne pouvait que lui faire du bien. Elle avait du beaucoup marcher tout de même pour se retrouver avec des douleurs pareilles au pied, forcément avec ces satanés talons hauts ! Comment pouvait on marcher avec ça aux pieds? Pas étonnant de se retrouver avec des douleurs à au moins un pied je dois dire ...

Une fois que Oksan' eut but la fin de la bouteille de saké et qu'elle se sois assise sur le canapé à nouveau, juste avant elle s'était mise debout pour me prendre la bouteille des mains, je commençais un petit massage pour ses pieds. Visiblement ça lui faisait beaucoup de bien. Elle prenait vraiment du plaisir vis à vis du massage, ça me fis sourire d'ailleurs lorsqu'elle me dit que je lui avais caché mes talents de masseurs. Des talents de masseurs? Ah bon? Peut être que j'avais eu quelques cours de la part des femmes qui travaillaient pour son père et moi mais je n'avais aucun talent particulier, je le croyais en tout cas.

- Tu ne connais pas tout de moi ma petite Oksan', il y a bien des choses que tu ne connais pas sur moi .

Je continuais mon massage pendant quelques minutes encore puis lorsqu'elle se sentit mieux, je lâchais son pied. Je fis ensuite de même avec le deuxième. A la fin de mon deuxième massage, je l'observais un peu, elle était allongée sur le canapé et me souriait. Je ne sais pas ce qui a pu me traverser l'esprit à ce moment là mais elle n'était plus la petite fille que je devais surveiller, elle devenait peu à peu bien plus que ça et je me refusais de l'accepter.

L'observant intensément depuis déjà au moins quelques bonnes minutes, je l'aidais à la relever afin qu'elle se rassoit de manière plus conventionnelle sur le sofa. Une fois qu'elle fut assise, je me tournais vers elle plongeant mes yeux dans les siens. Je passais alors une main dans ses longs cheveux et fis un geste que je n'aurais jamais du faire, un geste qui cella à jamais mon avenir ... prenant son visage dans ma main, l'efflorant pour ne pas la blesser, j'approchais son visage doucement du mien, ses lèvres des miennes et l'embrassais délicatement telle une fleur aux pétales fragiles. Je lâchais ses lèvres quelques secondes, l'observant, puis replongeant droit sur son visage je l'embrassais à nouveau, plus intéressement, de manière plus insistante mais toujours aussi délicatement.

Ce qui me prit ce soir là? Oh la la, je n'en ai pas la moindre idée mais amis. J'étais rempli de désirs pour cette jeune fille que je considérais jusque là comme ma fille, comme la fille de mon patron, comme la fille que je ne pouvais pas toucher et encore moins avoir. Tout cela était bien loin maintenant. J'avais plongé sur ses lèvres pour la deuxième fois mais cette fois ci bien déterminé à profiter du moment. Je ne veux pas dire par là que je ferais quelque chose contre sa volonté mais je voulais dire que je ne stopperais pas aussi facilement que cela ce pur moment de bonheur.

Regardant Oksana dans les yeux, ne la quittant plus, ne supportant que quelques secondes d'être éloigné de son corps, je me mis à la caresser doucement le long de la taille, et ne cessais de l'embrassais sur le coup, sur les bras, en haut de sa poitrine ... ce n'est que quelques minutes après avoir commencé cela que je m'interrompis pour lui poser une question, une simple question.

- Si tu ne veux pas aller plus loin je comprendrais Oksan' .

Sans même attendre qu'elle ne réponde pour le moment, je replongeais sur ses lèvres baladant doucement mes mains sur elle. Sa réponse pouvait être positive ou négative je me fichais bien pour le moment. Nous étions totalement en fusion, je ressentais le désir qu'elle avait pour moi et de mon côté je sentais le désir monter en moi. Je la désirais et ça c'était bien la première fois que je me laissais aller à mes pulsions ... je ne savais pas où tout cela nous mènerait mais j'étais persuader de vouloir Oksana. A ce moment là je ne pensais même pas à Ivan, je ne cherchais même pas à savoir ce qu'il me ferait si jamais il savait ce que j'avais en tête et même ce que je faisais avec sa fille ... j'étais un homme mort, un homme en surcis mais je m'en fichais, rien ne comptait plus que cet instant.

Alors que nos corps se touchaient pour une nouvelle fois et que le désir n'avait de cesse de monter en moi, je pris soudain conscience de ce que je faisais, de ce nous faisions, de ce que nous étions prêt à faire sans la moindre hésitation. Je me relevais donc en évitant le regard d'Oksana afin de ne pas me retrouver dans la situation que je craignais à présent. Je ne pouvais pas rester, je ne le devais pas, il fallait que je quitte cette maison avant de ne franchir un cap très dangereux. C'est pourquoi une fois relevé, je commençais à rebouttoner ma chemise et me préparait à partir.